martes, 6 de marzo de 2007

FINAL DECLARATION ASSEMBLYON MIGRATION NAIROBI (FSM)

Nous, participants à la 7eme édition du FSM, organisations de solidarité, ONG, réseaux nationaux et internationaux, groupes de base, hommes, femmes souhaitons à travers cette déclaration finale présenter les idées que nous avons partagé durant le FSM et nos propositions d’actions.

Le thème des migrations est un thème central des Forums Sociaux. Les situations des migrants et les politiques migratoires sont des révélateurs privilégiés des politiques néo-libéristes et de leurs conséquences dramatiques.
Venus d’Afrique, d’Europe, d’Amériques ou d’Asie nous avons souligné l’extrême similitude des situations vécues par les peuples. Avec nos combats, notre échange et nos témoignages, nous avons illustré de façon simple et vivante que les politiques mondiales ont des conséquences quotidiennes sur chacune de nos vies, quelque soit l’endroit où nous vivons.
C’est pourquoi il est nécessaire de renforcer encore et toujours l’articulation entre les questions Migrations et l’ensemble du combat contre les politiques néo-libéristes liberticides, sécuritaires et précarisantes.
Ensemble, nous réaffirmons notre refus des amalgames qui visent à présenter les phénomènes migratoires et les migrants comme un problème à éradiquer, comme source d’insécurité, comme vecteur de terrorisme, ou qui visent à les associer avec les trafics de tout genre.
Nous refusons la criminalisation des migrants et la diabolisation des mouvements migratoires. Les lois concernant les migrations doivent être basées sur les droits de l’homme et non pas sur des considérations sécuritaires et répressives.

Nous réaffirmons que les migrants sont des acteurs de la transformation des sociétés, nous réaffirmons leur rôle positif et vital et rappelons qu’ils constituent des vecteurs privilégiés pour les valeurs de Solidarité internationale que nous défendons tous. Les droits des migrants sont les droits de l’homme. Nous appelons à un changement en cette direction du regard et des discours sur les migrations et les migrants.

La tenue du Forum au Kenya a montré combien l’émergence de débats sur les questions de migrations reste très difficile sein des société civiles africaines. Les Etats africains refusent d’ouvrir ce débat dans leur pays car il révèle trop d’échecs et de servitude vis-à-vis des pays européens notamment. Parallèlement, les familles, les hommes et les femmes conservent «un rêve d’Europe ou d’Amérique» très profond et ce malgré l’ensemble des témoignages des migrants eux mêmes.

Ce rêve d’un ailleurs plus prospère est généré par les réalités quotidiennes d’autant plus dures que les politiques néo-libéristes et le remboursement de la dette illégitime ont entraîné en Afrique un accroissement massif du chômage, la privatisation des services publiques, la destruction des agricultures, l’asphyxie financière des Etats. Elles ont créé une situation sans perspectives d’avenir pour un très grand nombre d’Africains et de jeunes en particulier. Le choix de partir s’impose, alors que ce soit pour fuir les situations de guerre, l’oppression politique, la misère ou les catastrophes naturelles.

Durant les séminaires et ateliers du FSM sur les migrations ont été discutées et analysées les thématiques suivantes :

L’emploi et notamment l’emploi dans les pays du Sud, l’exploitation de la main d’œuvre, le lien entre chômage et migrations.
La situation des travailleurs migrants et l’utilitarisme migratoire.
Le développement et les accords de coopération qui prospèrent sur fond de contrôle des flux migratoires ; la taxation des flux financiers des migrants au nom d’un développement.
Les flux migratoires notamment Sud / Sud et l’impact sur les sociétés.
Les morts aux frontières ainsi que la frontière comme outil de sélection et de précarisation des migrants et non pas comme instrument de protection ; la dénonciation de la militarisation des frontières et des centres de détention pour migrants, la dénonciation des politiques d'externalisation du contrôle des frontières.
Les sans papier, les titres de séjour et la régularisation ; les expulsions et les refoulements, la criminalisation des migrants.
La liberté de circulation et d’installation (à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières d’un pays) ; la suppression des visas de court séjour en faveur d’effective possibilité de résidence permanente.
Les conventions internationales à ratifier (Convention sur le Droit des Travailleurs Migrants et des Familles) et à créer (Convention sur les Droits de l’Homme aux Frontières).
La lutte contre le trafic des êtres humains et spécialement les femmes et les enfants.
Le renforcement des réseaux (Euro-africain, Euro-asiatique, Américano-asiatique…) ; des organisations de migrants et des liens avec les syndicats.

Un agenda élaborer collectivement met en lumière plusieurs événements en 2007-2008 :

1er Mai 2007 : Journée internationale de mobilisation sur les droits des travailleurs migrants
8-10 Juin 2007 : Contre sommet G8 en Allemagne
9-11 Juillet 2007 : Forum Global sur Migrations et Développement organisé à Brussels, Belgique, le 9 Juillet il y aura un événement de la société civil
7 Octobre 2007 : Journée commémoration Ceuta et Melilla
18 Décembre 2007 : Journée internationale des migrants
2008 : Forum Social Mondial des Migrations
2008 : Contre sommet G8 au Japon

Pour conserver les dynamiques et les convergences développées depuis le Forum Social de Bamako, le Forum Social Européen d’Athènes, le Forum Social des migrations de Madrid, le Forum Social des Frontières, le Forum Social des Etats Unis ou encore la Conférence Non Gouvernementale de Rabat, l’Assemblée des Migrations décide de créer un réseau mondial sur les migrations qui permettrait de faire la connexion avec l’ensemble des groupes et réseaux qui travaillent et militent localement, nationalement, régionalement sur ce thème.

Ce réseau informel a pour but de faciliter les mobilisations, analyses, campagnes et propositions à l’échelle mondiale. Son outil principal de fonctionnement repose sur une liste de diffusion d’information via Internet.

Adresse pour inscription à la liste et signature de cette déclaration:
globalnet.migration@gmail.com

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